Dimanche 26 juin
Lever tôt, nous partons à Jervis Bay voir les baleines ; le vent est moins fort que la veille, 17 à 22kmh.
Jervis Bay est une baie (ah ah) où l'on peut habituellement voir des dauphins.
Nous rencontrons une mère et son petit.
Puis encore deux couples mère-petit ; ils jouent à suivre le bateau.
Le capitaine explique que parfois les dauphins sont tous en groupe ; mais parfois, les mères s'isolent avec leur petit pour leur apprendre à chasser ; parce que s'ils restent dans la troupe, ils jouent et n'écoutent rien !
Dans la baie, il y a quelques vagues et le bateau plonge, ressort, c'est rigolo ; mais on sort de la baie pour aller en pleine mer et là, les choses se gâtent. Ca se gâte même beaucoup. Ca devient terrible. La moitié du bateau est malade ; je n'ai jamais vu ça, les gens sont des loques misérables.
Deux membres de l'équipage sont occupés à les prendre par la main, les amener doucement à l'arrière où ça bouge moins, leur donner un sac à vomir ; ils parlent aux gens comme à des enfants, en les rassurant, les encourageant ; allez, encore un pas ; c'est bien, c'est très bien, encore un autre pas ; bravo, vous êtes formidable, c'est magnifique ce que vous faites. Encore un pas, on est presque arrivés. Bien, très bien...
Et tout le monde est touché, les enfants, les jeunes, les parents. Les plus malades sont vautrés, prostrés, ils ne voient plus rien, n'écoutent plus rien....
Enzo résiste plutôt bien ; Roberto a mal au coeur mais ça va ; Némo fait un aller retour un sac à la main mais se ressaisit. Moi je suis à l'arrière avec les prostrés mais j'arrive à rester assise et à regarder la mer entre deux hoquets. Je garde un peu de curiosité et de lucidité. Mais qu'est ce que je suis contente qu'on ne soit pas venus hier !!!
Et ça vaut le coup ; c'est Némo qui voit la première baleine, le premier souffle. Les baleines viennent à la surface pour respirer, on voit leur dos et leur évent avec le souffle.
Assise à l'arrière, je vois des baleines venir à la surface, et une espèce de gros dauphin noir sauter hors de l'eau. Puis j'entends un énorme Splash, un bruit fracassant ; je me retourne, à 20 mètres du bateau, l'eau est toute "plate". Une baleine a sauté ! Oui, elle a sauté entièrement hors de l'eau ! C'est un truc extraordinaire, le capitaine dit que c'est la deuxième fois seulement qu'il voit ça. En plus tout près du bateau ! Evidemment il fallait avoir la tête du bon coté (et ne pas être malade). Les garçons et Roberto ont tout vu ! Ils ont de la chance, ils étaient du bon coté.
Le spectacle dure encore 20 minutes, puis le capitaine annonce qu'il faut rentrer car il a une seconde sortie après la notre.
Le tour a duré presque trois heures. Je reprends du poil de la bête et je remarche en rentrant dans la baie. Les gens autour de moi reprennent quelques couleurs, très lentement. Alors eux, ils n'ont rien vu les pauvres ils ont vécu un enfer de trois heures.
Nous allons chercher nos affaires de pique nique ; on a trouvé un motel pas cher pour passer la nuit ; Jervis Bay est à presque une heure et demie de route et on va rester sur place deux jours.
Plage de pique nique, Huskisson
Plage de balade, Hyams Beach
Bon, c'est THE plage à voir à Jervis bay. Mais ce qui est bien le dimanche en fin d'après midi, c'est qu'on est OKLM. Pas grand monde, on a la plage pour nous.
La plage est très belle, la couleur de l'eau me fait penser un peu à Elefonissi en Crète. Le sable est très blanc ; mais surtout, il est extrêmement fin. On n'a jamais vu un grain aussi fin, plus fin que du sucre, et même plus fin que du sel ! C'est incroyable, et on n'arrête pas de jouer avec.
En arrière de plage, les dunes s'effondrent malheureusement.
On se couche tôt, crevés ; la sortie en mer nous a épuisés.